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Autoportrait collier de perles, Black Circus Master, Anthony Badu

Ajamu X

Ajamu X est un photographe et commissaire afro-britannique de renommée internationale. Il fait très tôt face à la violence du regard social généré sur son intersectionnalité noire et queer. En réponse, il a consacré sa vie à « défendre, documenter et célébrer l’érotisme, la joie et le plaisir qui s’inscrivent dans la communauté queer », pour citer Ajamu, dont le nom signifie « celui qui se bat pour ce en quoi il croit ». Sa pratique, centrée sur la photographie en noir et blanc, englobe aussi la vidéo et l’écrit. D’ailleurs, Ajamu X se décrit comme un « artiste archiviste ». Il s’intéresse tout particulièrement à la puissante sensualité qui émane des personnes LGBTQ+ noires ayant fait leur coming-out. Son travail artistique, indissociable de sa lutte, l’a mené à être responsable des archives du projet The Black LGBT Archive Project, une initiative majeure quant au patrimoine LGBTQ+ noir au Royaume-Uni.

Sa pratique principalement centrée autour de la photo noire et blanche englobe aussi la vidéo et l’écrit, d’ailleurs Ajamu X se décrit comme un « artiste archiviste ». Il s’intéresse tout particulièrement à la puissante sensualité qui émane des personnes LGBT noires ayant fait leur comming-out. Son travail artistique indissociable de sa lutte l’a mené à être responsable des archives du projet « The Black LGBT Archive Project », une initiative majeure quant au patrimoine, LGBT noir au Royaume-Uni.

« Sina » 152 x 154cm – Huile sur toile – 2022

Héritier Bilaka

Héritier Bilaka, est un artiste peintre basé à Ottawa. Il a obtenu son premier diplôme en arts plastiques en 2007 à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa en République Démocratique du Congo, un baccalauréat en arts visuels avec mention Magna Cum Laude à l’Université d’Ottawa en 2023, ainsi qu’une bourse d’étude et un certificat de reconnaissance pour la qualité des œuvres réalisées de la part du doyen de la faculté des arts de l’université d’Ottawa.

« Marqué par les problèmes sociaux dans mon pays d’origine et mes questionnements sur la mémoire culturelle et historique des peuples, j’explore les conditions humaines dans leurs dimensions matérielle et spirituelle liées à l’environnement à travers la politique de la représentation du corps humain nu comme une réflexion sur les origines identitaires humaines en y intégrant mon identité culturelle Bantu dans un style figuratif qui pour moi est plus immédiatement accessible au public. L’action de peindre est pour moi non seulement un langage, mais aussi une manière de laisser des traces dans l’histoire. Mon intention de peintre mes personnages en noir et blanc dans un environnement multicolore est d’essayer de réduire la connotation raciale pour ne mettre en avant que l’aspect humain. J’ai depuis quelque temps commencé à représenter les têtes de mes personnages par des silhouettes noir, éliminant ainsi leurs visages, une manière pour moi d’interpeller l’individualisme des sociétés contemporaines. Mon travail questionne les conditions humaines dans un contexte contemporain, tout en faisant un rappel à l’histoire. Il s’agit de créer un effet miroir entre le public et son environnement afin d’ouvrir la conversation. Les artistes comme Shane Wolf, Aaron Douglas, Alfred Leslie, Saidu Keita, Gustave Courbet et Le Caravage ont beaucoup influencé mon approche artistique. »

Anna Binta Diallo

Anna Binta Diallo est une artiste visuelle multidisciplinaire qui explore les thèmes de la mémoire et de la nostalgie pour créer des œuvres inattendues sur l’identité. Elle est née à Dakar (Sénégal, 1983), a grandi à Saint-Boniface (Manitoba) et a vécu plus de quinze ans à Montréal/Tiohtiá:ke/Mooniyang. Elle a obtenu un baccalauréat de l’Université du Manitoba et une maîtrise (MFA in Creative Practice) de la Transart Institute, à Berlin (2013). Son travail a été largement exposé au Canada et à l’étranger (Finlande, Sénégal, Mali, Taïwan et Allemagne), dans des institutions telles que le Centre CLARK, QC, Museum London, Londres, ON, Contemporary Calgary, AB; MOCA Taipei; SAVVY Contemporary, Berlin, et présentés dans des biennales telles que Momenta et les Rencontres de Bamako.

Elle est récipiendaire de plusieurs bourses, prix et, distinctions, notamment du Conseil des Arts et des lettres du Québec et le Conseil des Arts du Canada. En 2021, elle a été finaliste au Salt Spring National Art Prize, a reçu le Barbara Sphor Memorial Prize de la Walter Phillips Gallery du Banff Centre et a reçu le Black Designers of Canada Award of Excellence. En 2022, l’artiste est nommée sur la longue liste pour le Prix Sobey.

Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées, notamment ; EQ Bank; RBC Royal Bank, et Scotiabank. Elle est actuellement professeure adjointe à la School of Art de l’Université du Manitoba, sur le Traité 1, le territoire traditionnel des peuples Anishinaabeg, Cree, Oji-Cree, Dakota, Dénés, et de la nation métisse. Anna Binta Diallo est représntée par Towards Gallery.

Performance et orchestre Rara en nocturne

Giscard Bouchotte

Giscard Bouchotte est un commissaire d’exposition indépendant, un critique et un travailleur social. En 2011, il a été le commissaire du premier pavillon de la République d’Haïti à la Biennale de Venise avec l’exposition Haïti, royaume de ce monde (France, Italie, États-Unis, Martinique, Haïti). Ses projets les plus récents incluent Périféériques, un projet itinérant explorant de nouvelles pratiques artistiques et sociales dans les espaces périurbains (Bénin, Sénégal, Haïti), et la Nuit blanche à Port-au-Prince, un appel aux artistes pour qu’ils s’engagent dans des initiatives urbaines. Ses essais ont été publiés aux Pays-Bas (exposition Who More Sci-Fi Than Us ?) et aux États-Unis (Smithsonian, Biennals and Art Practices in the Caribbean). En Haïti, il développe des ateliers et a organisé des photographies d’artistes émergents aux Comores et en Guyane. Il travaille avec des institutions internationales publiques et privées dans les Caraïbes. Bouchotte a également produit et réalisé trois films, Africa Left Bank (2006), Sarah’s Dreamed Life (2007) et Tap Tap Chéri (2017). Il a assisté la cinéaste française Claire Denis (et joué dans son film 35 Rhums en 2008), et le cinéaste français Charles Najman.

Diane Cescutti​

Diane Cescutti, née en 1998, est une artiste transmédia française. Elle vit et travaille à Saint Etienne. Diplômée d’une licence et d’un master en Arts Plastiques de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Nantes respectivement en 2019 et 2021, elle a aussi fait une partie de ses études dans la section textile de L’Université des Arts de Tokyo (GEIDAI), au Japon et dans la section ”Pratiques interdisciplinaires et formes émergentes” du département Art de L’Université de Houston aux États-Unis. En 2021-2022, elle fait partie du Post diplôme Art de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon.

Sa pratique prend comme point de départ le métier à tisser à l’origine de la computation informatique. Elle tente de considérer à travers une approche plastique, spéculative et narrative, les potentiels augmentés du tissage en explorant les généalogies partagées entre histoire du tissage, des textiles et histoire des ordinateurs, des technologies.
Son travail passe par l’exploration de savoirs artisanaux textiles, un aller-retour entre espaces virtuels et réels, l’étude d’artefacts et l’approche de savoirs mathématiques situés. Elle développe une production plurielle convoquant tissage, sculpture, installations, vidéos, 3D afin de repenser, redéfinir et questionner nos rapports aux technologies, aux textiles, aux ordinateurs et à la manière dont ils se déploient en tant qu’outils de transmission de savoirs, de stockage de données, de traditions et de spiritualité. En 2023, elle fait partie des résident·es de la Villa Albertine au Etats-Unis.

 

Musée du Souffle (2022)

Collectif Musée du Souffle

Peupler la solitude des objets, inventer un lieu qui parle
C’est en 2019 que j’ai commencé à imaginer le projet d’un musée du souffle, à l’occasion d’une invitation d’Emmanuelle Chérel, dans le cadre du projet qu’elle développait avec El Hadji Malick Ndiaye autour du site et de la collection du Musée Théodore Monod de Dakar. Ce musée oral serait donc à la fois un musée qui parlerait depuis le présent agité du Sénégal, mais qui ferait aussi surgir des apparitions passées et à venir qui habitaient la matière des lieux mais aussi celle des corps. Des corps qui décidaient de se mettre ainsi en mouvement, de donner lieu, d’offrir l’hospitalité à des archives secrètes. Les chansons partagées ici composent les débuts d’une recherche vers la production d’un lieu expérimental de parole citoyenne à partir de l’idée du concert comme espace d’archive populair.

Marie-Danielle Duval

Marie-Danielle Duval est une artiste visuelle sénégalo-québécoise basée à Tiohtià:ke/Montréal. En 2021, elle complète un baccalauréat en Arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, notamment à Montréal et à New York, incluant la Galerie Art Mûr (2022), la Galerie de l’UQAM (2020, 2022), Urban Zen (2022), Artch (2021), POPOP (2021), Rad Hourani (2021) et le CDEx (2021). Elle présentera également son travail lors d’expositions individuelles à Caravansérail (2023) et à la galerie McClure (2024).
Ses projets ont été soutenus par le Conseil des arts du Canada (2022) et la bourse internationale de la fondation Elizabeth Greenshields (2023). Elle est également récipiendaire du prix d’excellence en arts d’impression et en peinture de la Fondation McAbbie (2021) et du prix d’excellence Jacques-de-Tonnancour (2022). Ses œuvres font partie de plusieurs collections au Canada et à l’international, incluant la collection Claridge Inc. et The Harper Museum (Fisher Mansion).

Via la lentille de son expérience diasporique, Marie-Danielle peint des scènes intimistes où les sujets représentés sont en conversation avec les spectateur·trice·s. Dans sa pratique, elle s’inspire de littérature de fiction pour représenter des figures fictives dans des espaces narratifs témoignant de situations réelles. En soulevant des questions identitaires et territoriales, son travail s’intéresse au pouvoir qu’a le récit de générer un changement social.

Manman Chadwon

Gwladys Gambie

Gwladys Gambie (Fort-de-France, 1988). Vit et travaille en Martinique. Diplômée du DNSEP (Master) en 2014. Le travail de Gwladys explore son propre corps et s’articule autour du personnage Manman Chadwon (manam oursin), une sorte de divinité fictionnelle créée par l’artiste. L’artiste travaille par le dessin, la peinture, la sculpture, la broderie ou la fabrication de costumes, des formes organiques, corporelles et hérissées de piquants. Gwladys a réalisé toute une série de résidences, dont en 2018, Création en cours initiée par les Ateliers Médicis en Guadeloupe et Caribbean Linked V organisée par Atelier 89′ et Fresh Milk, en Aruba. Puis The Fountainhead Residency, à Miami (2019) et tout récemment la Résidence d’artiste à la maison (SHAR), part du programme Catapult pour la Caraïbe. Elle est également lauréate de la résidence ONDES 2020 de la Cité des Arts à Paris. Gwladys Gambie a participé entre autres aux expositions internationales Désir Cannibale au Little Haïti Cultural Centre à Miami, dans le cadre du Festival Tout Monde (2019), et à la biennale du Mercosur on-line (2020).

Cultura negra. Citación a la obra Pelucas porteadores de Liliana Angulo

Astrid Gonzalez Quintero

Astrid González (1994, Medellín, Colombie) est une artiste Colombienne residant au Chili (à vérifier). Elle a étudié les beaux-arts à la Fundación Universitaria Bellas Artes dans la ville de Medellín, où elle a obtenu son diplôme avec mention. Elle travaille à travers différentes disciplines telles que la vidéo, la photographie et la sculpture, sur les processus historiques des communautés afro-descendantes en Amérique. Sa relation avec l’art implique également la recherche, ce qui lui a permis d’obtenir une bourse pour étudier le certificat en études afro-latino-américaines, dirigé par l’A.L.A.R.I. de l’université de Harvard, à Boston. Son travail a été exposé au Brésil, au Chili, au Pérou, en Angola, à Lisbonne et en Colombie, plus récemment au Museo de la Memoria y los Derechos Humanos à Santiago du Chili, au Museo de Arte Moderno de Medellín et au Museo de Antioquia. Elle a été récompensée lors de concours nationaux tels que le Premio Nuevos talentos en el arte de la Cámara de Comercio de Medellín ; finaliste du Premio Arte Joven, coordonné par Colsanitas et l’ambassade d’Espagne en Colombie ; et en 2022/2023, elle a bénéficié de la bourse The Democracy Machine : Artists and Self-Governance in the Digital Age Fellow, décernée par Eyebeam, New York.

J’ai le devoir de mémoire

Délio Jasse

Né en 1980 à Luanda, Angola. Vit et travaille à Milan, en Italie. Dans son travail photographique, Délio Jasse entremêle souvent des images trouvées avec des indices de vies antérieures (photos d’identité trouvées, albums de famille) pour établir des liens entre la photographie – en particulier le concept d' »image latente » – et la mémoire. Jasse est connu pour avoir expérimenté les procédés d’impression photographique analogiques, notamment le cyanotype, le platine et les premiers procédés d’impression tels que le « Van Dyke Brown », et pour avoir développé ses propres techniques d’impression. Il utilise les procédés analogiques pour subvertir la reproductibilité du support photographique, créant des variantes et des interventions subtiles à l’aide de la peinture, de la lumière liquide, de la dorure et du collage.

Les expositions récentes de Jasse comprennent : E22 – Hacking identity, dancing diversity, Möllerei / Esch-Belval, Luxembourg (2022), Città Foresta, SRISA, Florence Italie (2022) ; Europa, Oxalá, Mucem, Marseille, France 2021-2022) ; L’inarchiviabile, KunstRaum Goethe, Rome, Italie (2021), Arquivo Urbano, Tiwani Contemporary, Londres (2019) ; The Other Chapter, PHotoESPAÑA (2019) ; An imaginary city, MAXXI, Rome (2018) ; Schengen, Villa Romana, Florence (2018) ; La Cité dans le Jour Bleu, Dak’art Biennale (2018) ; Recent Histories, Walther Collection, Neu-Ulm et New York (2017) ; That, Around Which the Universe Revolve, SAVVY Contemporary, Berlin (2017) ; Afrotopia, Bamako Encounters, Bamako (2017) et On Ways of Travelling, le pavillon angolais à la 56e Biennale de Venise (2015).

Mathieu Lacroix

Mathieu Lacroix (né en 1981 à Port-au-Prince, Haïti) est un artiste montréalais qui a grandi à Drummondville (Québec). Il détient un BFA de l’UQÀM. Lacroix a récemment exposé à l’Off Biennale
d'art africain contemporain de Dakar (Sénégal), au Centre Clark (Montréal), à la Maison de la culture Côte-des-Neiges (Montréal), et à CIRCA art actuel (Montréal). Il a performé dans de nombreux
évènements culturels, y compris le 7a*11d, Festival international de la performance à Toronto, et à Dazibao à Montréal. Ses œuvres font partie des collections de la Ville de Montréal et de Drummondville.

La pratique multidisciplinaire de Mathieu Lacroix s’exprime par le dessin, la sculpture, l’installation ainsi que la performance. La notion du « croquis » est au cœur de son travail, qu’il traduit à la fois comme approche conceptuelle et comme technique appliquée à travers un large éventail de mediums. L’exploitation sans cesse renouvelée de cette idée contribue à unifier un corpus d’œuvres dont les approches conceptuelles et formelles varient grandement. Ses dessins explorent notamment divers espaces architecturaux ainsi qu’un ensemble de codes et de symboles. Il y crée des lieux inusités, chargés de références, allant de l’univers domestique au commercial. Les interventions de Lacroix remettent en question le lien complexe qui existe entre l’individu et son environnement, ses habitudes de vie et son identité. Son travail aborde des questions issues de nombreux domaines telles que la politique, l’économie, l’identité personnelle et collective, ainsi que le caractère perceptif des expériences vécues.

Po B. K. Lomami​

Po B. K. Lomami est artiste indisciplinaire, administratrice des arts, et programmatrice artistique et culturelle. Iel est belge d’origine congolaise présentement basée à Tiohtià:ke-Mooniyang-Montréal.
Explorant l’échec et des principes et méthodologies afrofuturistes, la pratique artistique de Lomami tourne autour du déplacement du travail, du devenir de sa subjectivité et les possibles futurs collectifs avec des perspectives noires, crip, queer et afroféministes.
Lomami est diplômée d’un bachelier (2011) et d’un master (2014) de l’Université de Namur en ingénieur de gestion. Iel a récemment obtenu un diplôme de deuxième cycle en études des communications à l’Université Concordia (2022) pour lequel iel a été recompensée par la bourse Pat and Bill Tierney Communication Studies Graduate Diploma.
Son travail a été présenté à Massimadi Bruxelles (Belgique, 2015), Skylten (Suède, 2016), Galerie Mile-End (Montréal, 2018), CDEx à l’UQÀM (Montréal, 2019), Bootleg by DOC! (New York, 2019), Casa del Popolo (Montréal, 2019), et articule (Montréal, 2021). Iel a autopublié les zines LITTLE RADICAL SECRETS |1| (2016) et Montreal, 1985 (2018) et ses textes ont été publiés dans AssiégéEs (2015 et 2017), Q-zine (2017) et Vulnerable Paradoxes par PME-Art (2021).
En automne 2022, Lomami intégrera le programme de MFA en Studio Arts – Intermedia à l’Université Concordia pour lequel iel a reçu le prix Dave McGary Memorial Award in Fine Arts, la bourse Concordia Fine Arts Scholarship et la bourse de la Fondation Desjardins. Iel va également poursuivre le programme de D.E.S.S. en arts, création et technologies à l’Université de Montréal.

Michèle Magema

Michèle Magema est une artiste interdisciplinaire qui travaille principalement avec la vidéo, la performance, la photographie et le dessin. Son travail se concentre sur l’articulation d’un échange permanent entre les histoires individuelles, la mémoire collective et l’Histoire.

La performance se déroule mentalement quelque part entre Goma et un ailleurs en Occident…
Michèle Magema incarne Risiki et va fabriquer une potion pour être énergisé. Cette potion se fait à base de feuilles de Moringa fraiches pour « énergiser » et redonner une impulsion de vie. Michèle Magema va moudre et piller les feuilles de Moringa, en même temps qu’elle elle va raconter l’histoire de Risiki la guérisseuse d’empoisonnement au Karuho.
LE PARTAGE DE RISIKI fait référence aux TRADIPRATICIENS ou Guérisseurs très répandus en RDC, qui promettent la guérison de toutes sorte de maladies, même la COVID 19.
Ainsi l’histoire de Risiki va cohabiter avec celle de Michèle Magema pour s’inscrire dans un espace utopique entre Goma et nos imaginaires pour partager le temps d’un instant .

Kosisochukwu Nnebe

Kosisochukwu Nnebe est un artiste visuel canadien d’origine nigériane. Inspirée par les théoriciens postcoloniaux Frantz Fanon et Edouard Glissant, la pratique de Nnebe s’investit dans le démêlage du processus de racialisation et repense la politique de la visibilité des Noirs. Se déplaçant à travers l’installation et les médias basés sur l’objectif, Nnebe crée des œuvres qui changent de forme et se transforment pour révéler un aperçu de nouvelles façons de voir et de comprendre la noirceur.
Dans leur jeu avec la spatialité et les lexiques visuels codés, les œuvres de Nnebe s’enracinent également dans la théorie du point de vue féministe noir pour démontrer comment la position d’une personne dans la société – comme dans l’espace – dicte ce qui est vu et non vu, engageant ainsi les spectateurs sur des questions à la fois personnelles et structurelles d’une manière qui les sensibilise à leur propre complicité.
La pratique de Nnebe est sous-tendue par un désir de reconnexion et par des rêves d’avenirs autrement noirs, ancrés dans des épistémologies et des ontologies non occidentales et des solidarités anticoloniales.
Nnebe a donné des présentations sur sa pratique artistique et sa recherche dans des universités québécoises, notamment Laval, McGill et Concordia, a animé des ateliers au Musée des beaux-arts du Canada et à la Galerie d’art d’Ottawa, et a enseigné l’art et la critique à l’École d’art d’Ottawa.

Myriam Omar Awadi

Myriam Omar Awadi (France, Île de la Réunion)
Broder, faire et défaire, comme ne rien faire, sont des sortes de « non-actes » ou de « contre-actes » composant l’œuvre de Myriam Omar Awadi. Par l’écriture, le dessin, l’image ou la performance, l’artiste tisse la trame de romances ordinaires « dont il ne reste finalement que les fioritures ». Son travail interroge ainsi les manières d’habiter les vides et de démonter le spectacle, de faire choir ce qui fascine pour revenir à ce qui mord, et d’attaquer le monde… par une chanson d’amour.

Emmanuel Osahor

La pratique d’Emmanuel Osahor s’intéresse à la beauté en tant que nécessité de survie et précurseur de l’épanouissement. Grâce à une recherche rigoureusement ludique sur les matériaux et les processus de création d’images, ses œuvres dépeignent les espaces de jardin comme des sanctuaires complexes au sein desquels les manifestations de beauté et d’attention sont présentes. Né au Nigeria, Emmanuel Osahor vit et travaille à Toronto. Il est titulaire d’une maîtrise en arts plastiques de l’Université de Guelph (2021) et d’un baccalauréat en arts et design de l’Université de l’Alberta (2015). Son travail a été présenté dans de multiples expositions individuelles et collectives, et fait partie de plusieurs collections. Il est professeur adjoint de Studio Art à l’Université de Toronto Scarborough.

Transhumanisme

Ludgi Savon

Artiste plasticien originaire de la Martinique, il explore un univers fantasmagorique. Pratiques graphiques et picturales (dessin, peinture aquarelle), assemblage, couture et broderie, arts numériques (photographie studio et numérique, art digital sur smartphone et tablette, vidéo) et performance : sa création protéiforme s’inscrit dans une dimension poétique et humoristique.
Il met en scène son corps comme dans un processus de re-présentation où, celui-ci, sujet ou objet, incarne un univers invisible.

Archive Bouba Touré

Archives Bouba Touré

Bouba Touré (1948-2022) a vécu à Paris et à Somankidi Coura, au Mali. Il s’installe en France dans le foyer Pinel à partir de 1965 et travaille à l’usine métallurgique Chausson jusqu’en 1969. Il étudiera par la suite à l’université de Vincennes et deviendra projectionniste au cinéma 14 juillet et à l’Entrepôt, à Paris. Photographe depuis les années 1970, il documente la vie et les luttes des travailleurs migrants et des paysans en France et au Mali. Touré cofonde la coopérative de Somankidi Coura en 1977. Depuis les années 1980, Touré expose des œuvres et donne des conférences dans les milieux associatifs, les foyers et plus récemment dans les institutions artistiques. Son travail photographique a été présenté entre autres aux Rencontres de Bamako 2019 et à la Triennale de la photographie de Hambourg en 2022. Depuis 2006, Touré et Grisey travaillent ensemble sur des projets collaboratifs dont « Semer Somankidi Coura, une archive générative ». Leur long métrage Xarassi Xanne (Les Voix Croisées) a reçu en 2022 plusieurs prix au festival Cinéma du Réel, au festival du film africain de Tarifa (Espagne) ainsi qu’à Monde en vues (Guadeloupe) et Archivio Aperto (Bologne – Italie). Raphaël Grisey coordonne aujourd’hui l’archive Bouba Touré, fonds unique qui rassemble des milliers de photographies, des films, des manuscrits.

Fusain sur papier
152 × 213 cm (60 × 84 pouces)
2022

Stanley Wany

L’artiste multidisciplinaire Stanley Wany vit et travaille à Montréal, où il poursuit une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Sa pratique, qui explore les mythes identitaires et culturels, comprend le dessin, la peinture, l’installation et les romans graphiques expérimentaux. Ses œuvres ont été présentées et acquises au Canada, en Australie, aux États-Unis, en Finlande, en France et au Portugal. Helem, son dernier roman graphique, paru en 2021 chez Conundrum Press, est l’aboutissement de plus de sept ans de recherche et d’expérimentation. Ses œuvres sur papier comprennent des dessins à grande échelle, comportent des compositions abstraites et figuratives, et sont parfois présentées en œuvres installatives. Depuis sa participation à une résidence d’artiste en Finlande en 2018, il cherche à élargir sa pratique en arts visuels pour approfondir ses réflexions sur la culture populaire, les mythes et l’inconscient en relation avec l’expérience des personnes afro-descendantes dans la société occidentale.

Guy Wouete

Guy Woueté (1980) vit et travaille à Anvers et dans sa ville natale de Douala (Cameroun). Sa pratique comprend des dessins, des sculptures, des installations, des vidéos, des performances et des livres d’artistes.
Son travail explore l’héritage du colonialisme et ses répercussions sur la vie quotidienne. Il évoque par exemple le redécoupage des frontières terrestres de l’Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884 – encore aujourd’hui à l’origine de nombreux conflits ethniques sur le continent – ou la poursuite du pillage des matières premières, même s’il est aujourd’hui le fait non plus des superpuissances mais des multinationales. Ces déséquilibres de pouvoir se traduisent également par un discours sur l’identité et la migration et par des préjugés à l’encontre de ce qui est perçu comme différent. Woueté porte un regard critique sur notre réalité quotidienne et utilise son art pour explorer des questions que nous ne considérons plus. Il s’interroge sur la mort de l’espace public, la fragilité de la démocratie et la place du travail dans nos vies. (texte extrait Sam Steverlynck).

Woueté a étudié la sculpture et la peinture à Douala et a été artiste résident à la Rijksakademie d’Amsterdam. Il est diplômé de l’Université de Paris 8 ainsi que de l’Erg, École de Recherche Graphique à Bruxelles, où il enseigne également.

Sol in the dark

Mawena Yehouessi

Mawena Yehouessi (France / Bénin)
Née en 1990 à Cotonou (Bénin), Mawena Yehouessi (aka M/Y) est une collisionniste : une curatrice d’art, une re.chercheuse et une artiste. Fondatrice du collectif Black(s) to the Future et actuellement en thèse à la Villa Arson + Université Côte d’Azur, elle vit et travaille entre Paris et Nice (France).
Interpellée par les alter-futurismes et les réalités poïétiques, elle développe une pratique imploratoire (plutôt qu’exploratoire), collaborative et prospective du collage. Ses (Mawena) et leurs (M/Y) médiums oscillent ainsi du syncrétisme visuel/numérique et de la réalisation de films à l’écriture de poésie, la traduction, la pédagogie, le concept-coining, le rassemblement collectif, l’étude, la danse improvisée, l’organisation de fêtes et l’appellation d’exposition.